Le Président George W. Bush a réaffirmé mercredi l'engagement américain aux côtés de la Géorgie dans son conflit avec la Russie. Les États-Unis ont envoyé des avions cargos militaires chargés d'aide humanitaire au secours de ce pays du Caucase et montré qu'ils perdent patience à l'égard de l'agression russe.

Au sixième jour des combats, George W. Bush a noté que l'apparente violation du cessez-le-feu rend Moscou moins fréquentable au plan international. Dans quelques phrases adressées depuis la Maison Blanche, le président américain demande à la Russie de cesser toute action militaire sur le territoire de son voisin, et de retirer les troupes qu'elle y a envoyé depuis quelques jours.

Craignant visiblement que les troupes russes ne s'installent durablement dans certaines régions de Géorgie, si elles ne poussent pas jusqu'à la capitale Tbilissi, Bush a promis de «mobiliser le monde libre dans la défense d'une Géorgie libre».

Le président Bush a décalé le début de ses vacances au Texas pour suivre les événements. Il a envoyé Condoleeza Rice à Paris pour parler avec les Européens, puis en Géorgie, pour «témoigner de notre solidarité envers le peuple géorgien», a déclaré George Bush. Il a annoncé aussi une aide américaine massive.

«Nous ne sommes plus en 1968 et à l'invasion de la Tchécoslovaquie, quand la Russie pouvait menacer un voisin, occuper sa capitale, renverser son gouvernement et s'en tirer» a dit de son côté Condoleeza Rice avant de s'envoler pour Paris. «Les choses ont changé» a-t-elle déclaré.

La déclaration de George Bush mercredi est la plus tranchée qu'il ait faite envers Moscou.