Des manifestants de différentes régions du pays ont profité de la semaine de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin pour protester contre les atteintes aux droits de la personne en Chine, et la domination chinoise sur le Tibet.

Un petit groupe de protestataires réclamant un Tibet libre se sont enchaînés à la grille de l'ambassade chinoise, à Ottawa, pendant une courte période, mercredi, avant de déverrouiller leurs chaînes à la demande de la police. Pendant ce temps, deux femmes équipées pour l'escalade ont grimpé aux lampadaires voisins et déroulé une bannière appelant à la fin du régime chinois au Tibet.

La manifestation a pris fin sans incident moins de deux heures après son début,et sans qu'il y ait eu d'arrestation.

Des membres d'Amnistie internationale ont par la suite sonné à l'entrée de l'ambassade, sans obtenir de réponse. David Kelleher et Béatrice Vaugrante, coprésidents de la branche canadienne d'Amnistie, étaient accompagnés de partisans transportant des boîtes et des sacs pleins de lettres signées par les Canadiens, demandant au régime chinois de tenir son engagement à améliorer la situation des droits de la personne.

À Vancouver, des manifestants ont installé un simulacre de tank à l'extérieur du consulat chinois en guise de soutien au Tibet. Les militants ont bloqué l'entrée du consulat pendant qu'un manifestant vêtu comme un moine tibétain plongeait le bras dans un seau de ciment frais. La Gendarmerie royale du Canada lui a ôté le bras du ciment et l'a arrêté. Elle a ensuite enlevé le faux tank à l'aide d'un camion à plate-forme.

À l'approche des Olympiques, la Chine continue de se servir des Jeux pour légitimer son occupation illégale du Tibet, où la situation des droits, loin de s'améliorer, s'est dramatiquement détériorée depuis l'octroi des Jeux à la Chine, a soutenu un membre du groupe Students for a Free Tibet, organisateur de la manifestation.

Sur Internet, un nouveau blogue axé sur le mouvement olympique et les droits humains, produit par le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, invite le Comité international olympique (CIO) à envisager l'adoption d'un cadre d'activités basé sur la Déclaration universelle des droits de l'homme.

L'olympisme ne se borne pas à deux semaines de compétition tous les quatre ans. Accueillir les Jeux olympiques est non seulement un privilège, mais une responsabilité, a déclaré Rémy Beauregard, le président du Centre, basé à Montréal, dans un communiqué.