Le comité de l'ONU contre le racisme (CERD) a exprimé vendredi son «inquiétude» concernant les accusations de violences infligées à des indigènes par l'armée équatorienne pour défendre les intérêts d'entreprises exploitant les richesses naturelles de leur territoire.

Dans des observations émises à l'issue de sa session d'été, le Comité a «exprimé son inquiétude concernant les allégations de violences commises contre des populations indigènes par les forces armées pour défendre les intérêts des entreprises pétrolières, minières et d'exploitation forestière qui opérent en territoire indigène».

Les experts anti-racisme de l'ONU ont «renouvelé leur préoccupation concernant l'exploitation des ressources du sous-sol des territoires traditionnels des peuples indigènes» en Equateur. Ils ont rappelé que les peuples indigènes devaient être consultés avant l'exploitation des ressources naturelles de leurs territoires.

Le CERD s'est également «inquiété des effets négatifs sur la santé et l'environnement que causent les activités d'extraction des entreprises au détriment du droit à la terre et des droits culturels des peuples indigènes».

Enfin, «en dépit des garanties constitutionnelles du droit de la population indigène à posséder des biens sur une base collective, l'État (équatorien) ne procure à cette population ni une réelle sécurité juridique, ni une protection efficace contre l'expulsion forcée de ses terres ancestrales».