Un attentat suicide contre un poste de gendarmerie à Boumerdès (est d'Alger) a fait huit morts et 19 blessés dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la radio publique algérienne.

Le kamikaze, qui fait partie des personnes tuées, était à bord d'un fourgon chargé d'explosifs qu'il a lancé contre la brigade de gendarmerie de Zemmouri el-Bahri, une plage populaire de l'est algérois très fréquentée par les estivants en ces journées caniculaires.

Les groupes armés de Boumerdès, adossée à la Kabylie, une région très boisée et montagneuse, restent les plus actifs d'Algérie, où, selon des sources non-officielles, on compterait encore quelque 300 à 400 islamistes armés.

Le 3 août, un attentat suicide avait fait 25 blessés, dont quatre policiers, à Tizi Ouzou (Kabylie), selon le ministre algérien de l'Intérieur Yazid Zerhouni. Le kamikaze avait lancé à l'aube son véhicule piégé contre un commissariat des renseignements généraux de la police de la vieille ville, à proximité d'une caserne de l'armée.

Le 23 juillet, un kamikaze à moto s'était fait exploser au passage d'un convoi militaire à Lakhdaria, dans la même région, qualifiée de «quadrilatère de la mort» par la presse, faisant treize blessés parmi la patrouille selon plusieurs journaux.

C'est aussi près de Lakhdaria qu'un ingénieur français et son chauffeur algérien avaient été tués le 8 juin dans un attentat à la bombe revendiqué par la Branche Al-Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC).

L'armée, qui ratisse régulièrement cette région à la poursuite de groupes armées, avait de son côté affirmé avoir tué 12 islamistes présumés dans une embuscade tendue près de Beni Douala (département de Tizi Ouzou) dans la nuit du 7 au 8 août.

La Branche d'Al-Qaïda au Maghreb a revendiqué cette semaine les attentats du 23 juillet et du 3 août.