Le président de l'Ossétie du Sud, Edouard Koïkoty, a réclamé mardi le rattachement de ce territoire séparatiste en Géorgie à l'Ossétie du Nord, une région du sud-ouest de la Russie, a rapporté l'agence russe RIA-Novosti

.

«Nous l'avons dit plus d'une fois, et je veux une fois encore le confirmer : nous sommes peu nombreux, un peuple divisé. C'est un problème et bien sûr nous allons chercher l'union avec l'Ossétie du Nord», a déclaré M. Koïkoty.

Les Ossètes, au centre du conflit entre la Russie et la Géorgie, sont un peuple du Caucase implanté dans une région considérée comme la limite entre l'Europe et l'Asie.

Ils vivent séparés dans deux entités politiques au nord et au sud de la chaîne montagneuse : l'Ossétie du Nord ou Alania, une des plus petites républiques de la Fédération de Russie, et l'Ossétie du Sud, région de la Géorgie, séparatiste et pro-russe.

Leur séparation remonte à 1922 lorsque les Soviétiques mettent le nord de cette région sous la coupe de la Russie, et le sud sous la houlette géorgienne.

L'Ossétie du Sud se proclame unilatéralement «république soviétique» en 1990, décision rejetée par le parlement indépendantiste (vis-à-vis de l'URSS) géorgien qui décrète la dissolution de la région autonome. Les séparatistes remportent dans la foulée un conflit armé contre les troupes géorgiennes avec le soutien de Moscou.

Depuis, le pouvoir pro-russe en place réclame régulièrement son rattachement à la Russie et la plupart des 70 000 habitants ont reçu la citoyenneté russe.

Avec un territoire de 8.000 km2, l'Ossétie du Nord, sur les pentes septentrionales du Caucase, compte environ 680 000 habitants, dont 60% d'Ossètes et 30% de Russes.

Le conflit actuel a été déclenché lorsque les troupes géorgiennes ont cherché dans la nuit de jeudi à vendredi à reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, provoquant une contre-offensive russe.