«Interdiction de coucher avec les bédouins»: tel est en substance le contenu d'un cours dispensé aux collégiennes et lycéennes de Kyriat Gat, une localité du sud d'Israël, aux portes du désert du Néguev.

«Je fais une comparaison avec les sorties en mer: quand le drapeau est noir il ne faut pas sortir. Avec les bédouins, c'est pareil, ils sont dangereux», explique à l'AFP Chaïm Shalom, un assistant social responsable du programme.

«Ils couvrent les jeunes filles de cadeaux - bijoux, vêtements, téléphone portable - mais tout cela n'est pas gratuit», ajoute-t-il.

Comme matériel pédagogique, M. Shalom, qui dirige le programme depuis quatre ans, utilise une vidéo d'une dizaine de minutes intitulée «Coucher avec l'ennemi», au cours de laquelle une jeune Israélienne relate ses déconvenues avec un bédouin.

Le programme de «sensibilisation» n'est «pas raciste», assure M. Shalom.

«Si les filles qui sortent avec des bédouins se mariaient avec eux, je n'aurais rien à redire», explique-t-il. «Mais ce n'est pas le cas. Quand elles tombent enceintes ils les abandonnent. Il y a eu plusieurs cas de viols et deux jeunes filles ont même été tuées et brûlées».

Plus de 185 000 bédouins vivent en Israël, la plupart dans le désert du Néguev, dans le sud du pays, selon les chiffres du gouvernement. Les bédouins qui représentent 12% de la population arabe d'Israël, ont la nationalité israélienne et servent dans l'armée.