L'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a indiqué jeudi avoir découvert de nouvelles bombes à sous-munitions utilisées par l'armée russe en Géorgie et a appelé Moscou à aider à prévenir de nouvelles victimes civiles.

L'ONG dit avoir trouvé de nouvelles preuves de l'utilisation de ce type d'armement contredisant «les précédents démentis russes».

HRW a souligné que la population civile n'avait pas conscience du danger que représentent ces munitions et en a photographié un grand nombre dans les villages proches de Gori, ville géorgienne située à 60 km de Tbilissi et qui est sous contrôle russe.

«Beaucoup plus de gens pourraient encore être tués ou blessés, sauf si la Russie autorise des organisations spécialisées en déminage à entrer et nettoyer les zones affectées», a déclaré devant la presse à Tbilissi l'expert militaire de l'organisation, Marc Garlasco.

Afin de protéger les civils, HRW a appelé Moscou à fournir des informations sur les endroits où les bombes à sous-munitions ont été larguées.

Les bombes à sous-munitions sont larguées par l'aviation ou tirées par l'artillerie et doivent exploser dans l'air, répandant de petites charges explosives sur le sol. Un grand nombre de ces dernières n'explosent pas et se transforment dès lors en mines.

Une centaine de pays se sont ralliés en février 2007 à une interdiction de ce type d'armement. Ni la Russie, ni la Géorgie ne s'y sont jointes.

Human Rights Watch avait dénoncé le 15 août dernier le recours par la Russie aux bombes à sous-munitions en Géorgie, que Moscou a démenti.