Le président vénézuélien Hugo Chavez pourrait signer plusieurs contrats d'armements en Russie où il se rend mardi, notamment pour l'achat de systèmes de missiles sol-air TOR-M1 et de sous-marins, selon une source militaro-industrielle russe citée samedi par l'agence Interfax.

«Lors de cette visite, de nouveaux contrats sont susceptibles d'être signés pour la livraison d'armements et de technique militaire russes à Caracas», a déclaré cette source au sein du complexe militaro-industriel russe.

«Sur un certain nombre de contrats militaires, toutes les questions sont déjà réglées, ils peuvent donc être signés», a-t-elle ajouté.

Selon cette source, le Venezuela envisage d'acheter jusqu'à 20 systèmes de missiles sol-air Tor-M1 russes et trois sous-marins à propulsion mixte diesel et électrique de classe «Varchavianka» pour un total d'un milliard de dollars.

A l'avenir, Caracas prévoit aussi l'acquisition de six sous-marins à propulsion classique et quelques dizaines de bâtiments de surface de différentes catégories, a poursuivi cette source.

La Russie lui propose des vedettes de patrouille, des aéroglisseurs pour le débarquement de troupes ainsi que des systèmes de missiles côtiers d'une portée de sept à 130 km.

«Il est aussi prévu de signer des contrats pour l'installation au Venezuela de centres techniques destinés à l'entretien des armements acquis», poursuit la source citée.

Le Venezuela discute également de l'acquisition de jusqu'à 20 avions de patrouille sur la base d'Iliouchine Il-114. Il a commandé par ailleurs des hélicoptères de combat de dernière génération Mi-28N, dont la livraison ne commencera pas toutefois avant le second semestre 2009.

Toujours selon cette source, Caracas pourrait dépenser plus de 30 milliards de dollars d'ici 2012 pour la modernisation de ses armées.

Le Venezuela est déjà un important client militaire de la Russie, à laquelle il a acheté pour 3,5 milliards de dollars d'équipements - dont 24 avions de chasse Soukhoï, 50 hélicoptères et 100 000 fusils d'assaut Kalachnikov -une coopération très mal vue par les Etats-Unis.

M. Chavez, nouveau chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, se rend régulièrement en Russie où il aime à pourfendre «l'impérialisme» américain et saluer le «retour» de la puissance russe. Ses dernières visites à Moscou remontent à juin 2007 et juillet 2006.