L'équipe des Nations unies au Zimbabwe a trop cherché à ménager le gouvernement de ce pays, contribuant à la faible prise en compte du problème des déplacés internes, a indiqué jeudi une ONG.

Le Centre d'observation pour les déplacements internes a relevé que l'attitude de l'ONU face au gouvernement du Zimbabwe pouvait affaiblir la crédibilité de l'organisation.

«L'équipe de l'ONU au Zimbabwe a adopté une approche trop prudente dans ses contacts avec le gouvernement et a échoué à développer une réponse cohérente et systématique à la crise des déplacés actuellement en cours au Zimbabwe», a jugé le Centre dans un rapport.

L'ONU a adopté une attitude de faiblesse parce qu'elle craint d'être expulsée du pays, a ajouté le rapport.

L'ONG s'est référée à une étude menée en 2004 par le Bureau de coordination de l'ONU pour les Affaires humanitaires indiquant que dans les régions où le problème des déplacements est ignoré, les Nations unies doivent faire preuve de plus de fermeté.

Au Zimbabwe, le problème des déplacements internes continue d'être caché, aucun camp n'est prévu pour ceux qui ont quitté leurs maisons, et aucune statistiques officielles ne sont tenues.

Selon le Centre, plusieurs centaines de milliers de Zimbabwéens ont été forcés de quitter leurs foyers depuis 2000, à cause de différentes initiatives du gouvernement, y compris des réformes agraires et des campagnes de démolition urbaines.