La Haute Cour de Tokyo a confirmé vendredi en appel la peine de deux ans et demi de prison ferme infligée au symbole déchu de la «nouvelle économie» et ex patron du portail internet Livedoor, Takafumi Horie, reconnu coupable de fraudes comptables et de manipulation de cours.

La Cour a confirmé le jugement du tribunal de première instance de Tokyo qui avait, en mars 2007, condamné M. Horie, 35 ans, pour avoir truqué les comptes de sa société afin de transformer une perte en bénéfice, et diffusé de fausses informations visant à manipuler le cours d'une action.

Le «scandale Livedoor» avait éclaté en janvier 2006. L'arrestation de Takafumi Horie, jeune «gourou» de la nouvelle économie haï par l'establishment patronal, mais adulé par une partie de la jeunesse nippone, avait sidéré le Japon et provoqué un vent de panique à la Bourse de Tokyo.

Avant sa chute, M. Horie, célèbre pour ses tenues décontractées et son train de vie fastueux, se vantait d'être capable, un jour, de racheter le géant de l'électronique Sony. Courtisé par le Premier ministre libéral Junichiro Koizumi, il avait brigué sans succès un siège de député aux élections de 2005.

M. Horie, qui a toujours clamé son innocence, avait été libéré sous caution en mars 2006 après trois mois de détention préventive.