Le directeur général de l'Aviation civile espagnole a souligné lundi le «sérieux» de Spanair en matière de sécurité ainsi que des inspections effectuées par ses services après les doutes suscités par l'accident d'un avion de la compagnie qui a fait 154 morts mercredi à Madrid.

«Spanair a subi depuis le début de l'année plus de 100 inspections de divers types sans qu'ait été détecté le moindre problème» a déclaré Manuel Bautista, patron de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) lors d'une conférence de presse à Madrid.

«Pour nous, c'est une compagnie très sérieuse, Spanair avait et a une bonne image en matière de sécurité» a encore assuré le responsable, répétant qu'au cours des inspections passée, «nous n'avons détecté aucun type de problème affectant la sécurité».

Alors que Spanair traverse des difficultés économiques importantes et qu'elle a mis en place récemment un plan de réduction des coûts, des journaux espagnols ont spéculé sur un lien entre la situation économique de Spanair et la catastrophe.

«Nous n'avons pas constaté que la politique de réduction des coûts avait affecté d'une moindre manière la sécurité», a tenu à souligner le patron de la DGAC, qui a refusé de faire tout commentaire sur les causes de l'accident.

M. Bautista a encore défendu le travail de ses services qui ont effectué en 2007 près de trois fois plus d'inspections qu'en 2003 avec un total de 9.710 et dont les effectifs ont progressé de près de 40% en quatre ans.

Un avion MD-82 de Spanair s'est écrasé mercredi lors du décollage, faisant 154 morts et 18 blessés, pour des raisons encore inconnues. Il s'agit de la plus grave catastrophe aérienne en Espagne depuis 25 ans.

Jeudi dernier, le journal El Pais affirmait que les pilotes de Spanair avaient peu avant l'accident critiqué le «chaos organisationnel» et les «graves carences» de fonctionnement de la compagnie détenue par le transporteur scandinave SAS.

Le syndicat national des pilotes espagnols, Sepla est venu lundi, au secours de la compagnie, affirmant que ses avions étaient «absolument sûrs» et respectaient «tous les standards de sécurité opérationnelle».