L'aéroport international de Nouakchott, qui avait a été fermé mercredi après un coup d'état militaire contre le chef de l'Etat mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a de nouveau ouvert dans la soirée, a-t-on appris de source sécuritaire.

Si l'aéroport a été fermé une grande partie de la journée, les frontières terrestres sont restées ouvertes.

Aucune violence n'a été pour le moment rapportée à la suite du coup d'Etat, condamné par l'ensemble de la communauté internationale. Le président Ould Cheikh Abdallahi est le premier président démocratiquement élu (en mars 2007) du pays.

Le coup de force a été mené par une junte (conseil d'Etat) dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui venait d'être limogé par décret présidentiel de ses fonctions de chef d'état-major particulier du chef de l'Etat et de commandant de la garde présidentielle.

Des tractations étaient en cours mercredi soir pour composer le conseil d'Etat, qui compterait, selon les dernières informations recueillies par l'AFP, 10 membres: cinq militaires et cinq civils.

«Je m'engage personnellement à préserver l'Etat de droit, les libertés des citoyens et les institutions démocratiques existantes», a dit le nouvel homme fort de Nouakchott dans une interview aux journaux suisse Le Temps et belge Le Soir.

Ce coup de force des militaires intervient 15 mois après l'élection présidentielle du printemps 2007, saluée comme un «modèle démocratique» pour l'Afrique et le monde arabe, et trois ans après le coup d'Etat militaire qui avait renversé en août 2005 le président Maaouiya Ould Taya.