L'Algérie a qualifié samedi de «précédent grave et inacceptable» la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'émettre un mandat d'arrêt international contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes contre l'humanité au Darfour (ouest Soudan).

La position algérienne a été exprimée par son ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci dans une intervention à la réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, consacrée à la situation au Soudan, selon l'agence algérienne d'informations APS.

Selon l'APS, M. Medelci a réitéré la «solidarité totale de l'Algérie avec le peuple et les dirigeants soudanais».

Il a souligné que la demande du procureur de la CPI avait un «caractère politique qui consacre la thèse de l'ingérence dans les affaires internes des États sous prétexte de la protection des droits de l'Homme, même si cela se fait au détriment d'un Etat souverain dirigé par un président légitime».

La demande du procureur de la CPI «compliquera sans nul doute la situation et entravera les efforts en faveur de la paix au Darfour», province de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile, a-t-il dit.

Cette demande «nous interpelle sur ses motifs, ses dimensions et ses retombées sur l'intégrité, la sécurité et la souveraineté du Soudan», a-t-il ajouté.