Il n'a pas souhaité être à la tribune présidentielle pour le défilé, lundi 14 juillet. Jean Sarkozy «n'a pas les défauts de son père. Et toutes les qualités de sa mère», en déduit un proche du fils cadet du président de la République. «Sa maman», Marie-Dominique Culioli, la première épouse du chef de l'État, «vous ne la verrez jamais, remarque ce même fidèle du jeune conseiller général (UMP) de Neuilly-sud. Jean lui ressemble : s'il pouvait faire de la politique anonymement, il serait heureux.»

Telle mère, tel fils ? «Ma mère est un ange blessé», confiait-il au lendemain de son élection à la présidence du groupe UMP au conseil général, le 16 juin, assis devant un Perrier fraise. «J'avais 5 ans quand elle est tombée gravement malade. Etre conscient de la fragilité des êtres fait qu'on ne se projette pas de la même façon dans la vie. J'ai très tôt été hanté par cette vérité qu'on pouvait tous mourir demain.» Il ajoutait : «Ce sont vos blessures qui vous donnent l'envie d'avancer», soucieux de corriger cette image du jeune homme réputé «pressé», comme son père.

«Enfant, je voulais être archéologue, gardien de foot comme Bernard Lama, mais aussi Céline, Aragon mais pas président de la République. C'est une grande différence avec mon père !», rigole-t-il. Etre «fils de...», il assume. Mais pas «fils à papa».

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