«La lutte armée est l'unique voie vers la démocratie au Tchad», a estimé lundi le chef rebelle tchadien Abacar Tollimi alors qu'un autre chef, Timan Erdimi, prévoit une offensive «après la fin de la saison des pluies» en principe en octobre.

«La lutte armée est l'unique voie vers la démocratie au Tchad. Il n'y malheureusement pas d'autre solution pour arriver à un saut qualitatif pour la population tchadienne», a affirmé M. Tollimi, de l'Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD), un des douze condamnés à mort par contumace vendredi par la Cour criminelle de N'Djamena, joint par téléphone depuis Libreville.

«On ira sur N'Djamena après la fin de la saison des pluies. A court terme donc. Nous n'avons pas le temps d'attendre», a estimé Timan Erdimi, le chef du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC), également condamné à mort et joint par téléphone.

Les deux hommes ont confirmé auprès de l'AFP des négociations entre toutes les factions rebelles pour former un mouvement unique. Le RFC de Timan Erdimi avait quitté l'Alliance Nationale après l'offensive de début février sur N'Djamena lorsque les rebelles avaient échoué de peu à renverser le régime du président Idriss Deby Itno.