Le sac de plastique va disparaître à L.A. La Ville vient d'approuver une loi qui bannit l'usage de ces sacs dans les commerces d'ici 2010.

Los Angeles devient ainsi la deuxième grande ville en Amérique du Nord à bannir les sacs de plastique. L'an dernier, San Francisco a adopté une telle loi.

«C'est un moment important pour notre ville, a dit le conseiller municipal Bill Rosendahl après le vote. Il faut se débarrasser de cette habitude, et prendre le virage vers une façon de faire plus écologique.»

Le programme voté à Los Angeles précise que les commerces pourront continuer à offrir des sacs de papier ou des sacs biodégradables à leurs clients, moyennant des frais de 25 cents par sac.

Votée à l'unanimité par le conseil de Ville de L.A., la loi n'entrerait en vigueur que si la Californie devait rejeter son projet d'imposer des frais de 25 cents pour chaque sac fourni par un commerce.

L'État jongle présentement avec cette solution, qui a été appliquée avec succès en Irlande, où l'utilisation des sacs de plastique a pratiquement été réduite à zéro après que le gouvernement eut tarifé leur utilisation.

Plus de deux milliards de sacs de plastiques sont utilisés annuellement sur le territoire de Los Angeles, la deuxième plus grande métropole des États-Unis. La Ville estime qu'à peine 5% des sacs sont recyclés.

Aux États-Unis, c'est Ikea qui a ouvert la voie en matière de réduction de l'usage des sacs. L'entreprise a vu chuter de 92% le nombre de sacs distribués après avoir commencé à demander 5 cents par sac.

La décision de la Ville de L.A. n'a pas fait l'unanimité: l'industrie du sac de plastique a formé un groupe appelé «Save the Plastic Bag» et compte combattre le projet devant les tribunaux. Le groupe estime que la nouvelle loi se traduira par des milliers de pertes d'emploi dans la région.

Un sujet chaud

La question de l'usage sans restriction des sacs de plastique est d'actualité aux États-Unis cet été. Pratiquement chaque jour, les médias locaux et nationaux se penchent sur un aspect ou l'autre de la question.

Un des éléments controversés est la comparaison papier-plastique. Selon certaines études, les sacs de papiers seraient plus nocifs pour l'environnement parce qu'ils contribuent à la déforestation, et dégagent du méthane en se décomposant.

Certains sceptiques notent aussi que les consommateurs oublient leurs sacs réutilisables à la maison ou dans l'auto, et doivent en acheter d'autres sur place, contribuant ainsi au gaspillage des ressources.

La Ville de Seattle vient tout juste de régler la question: elle compte imposer des frais de 20 cents pour chaque sac de plastique ou de papier dans les commerces de son territoire. La Ville entend distribuer des sacs réutilisables dans tous les foyers qui en feront la demande.

Jeudi, le maire de l'endroit, Greg Nickels, s'est dit heureux de la décision. «La réponse à la question papier ou plastique est maintenant aucun des deux, a-t-il dit. La meilleure façon de réduire ses déchets est de ne pas en créer au départ.»