Plus de 100 pays non-alignés ont soutenu mercredi le droit de l'Iran à utiliser l'énergie nucléaire à des fins civiles, un soutien attendu par l'Iran qui s'oppose à la demande du Conseil de sécurité de l'ONU de geler ses activités d'enrichissement d'uranium.

Selon des responsables iraniens, l'appui apporté par cette conférence contredit l'argument des États-Unis et de leurs alliés selon lequel la majorité de la communauté internationale souhaite que l'Iran stoppe son enrichissement d'uranium.

Pour Ali Ashgar Soltanieh, principal représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, le soutien des 115 pays présents à la conférence de Téhéran envoie «un signal positif fort que la seule voie» pour résoudre l'impasse nucléaire, «c'est la négociation et le dialogue».

Le Mouvement des non-alignés (NAM) comprend des membres aussi divers que Cuba, la Jamaïque ou l'Inde, et se défend de toute logique de bloc. Toutefois, la plupart de ses membres partagent une vision critique des États-Unis et du monde occidental en général.

La position des pays non-alignés a été mise en forme dans une déclaration de trois pages rédigée en persan. Traduite par l'Associated Press, elle présente des formules très similaires à d'autres déclarations précédentes du mouvement.

Il y est notamment déclaré que la conférence «réaffirme le droit basique et inaliénable de tous les États de développer la recherche, la production et l'usage de l'énergie atomique pour des objectifs pacifiques».

Téhéran défend son droit à produire de quoi alimenter ses réacteurs. Mais le Conseil de sécurité, qui redoute que l'enrichissement d'uranium ne serve à autre chose, notamment à fabriquer des têtes nucléaires, a voté trois séries de sanctions à l'encontre de la république islamique, et une quatrième est en suspend.