Après la série de 16 attentats à la bombe qui a frappé samedi Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde, faisant 49 morts et plus de 160 blessés, la police indienne a désamorcé mardi au moins sept nouvelles bombes dans une ville de la même région, selon des médias indiens.

La police a trouvé sept bombes à Surat, au sud d'Ahmedabad, et continue ses recherches, a indiqué l'agence Press Trust of India.

Deux voitures remplies d'explosifs avaient été découvertes dimanche dans la même ville.

Les responsables de la police de Surat ont demandé à la population de ne pas sortir et les cinémas et centres commerciaux sont restés fermés durant le week-end, avant de rouvrir mardi.

Selon des chaînes de télévision indiennes, un groupe d'islamistes s'appelant «Moudjahidine indiens» a revendiqué les attaques, survenues le lendemain d'une série d'explosions similaires à Bangalore, dans le sud du pays, qui avaient fait un mort et sept blessés.

Le ministre indien de l'Intérieur, Shivraj Patil, a réuni dimanche ses principaux conseillers en matière de sécurité tandis que les autorités de plusieurs Etats ont renforcé leurs dispositifs de sécurité.

Les explosions se sont produites dans des lieux très fréquentés d'Ahmedabad, principale ville de l'Etat du Gujarat, où des affrontements entre hindous et musulmans avaient fait quelque 2000 morts en 2002.

Elles ont visé des marchés, des bus ou des hôpitaux accueillant les victimes des premiers attentats.

Les grandes villes indiennes ont été régulièrement le théâtre d'attentats à la bombe au cours des dernières années. Après de tels événements l'Inde procède souvent à de multiples arrestations, interpellant majoritairement des musulmans ou des immigrés, et décrète un «haut niveau d'alerte» mais ces actions ne mènent qu'à peu d'inculpations.