La police israélienne a été placée en état d'alerte samedi matin à Jérusalem à la suite de tirs considérés comme un attentat qui ont blessé deux Israéliens dans la partie orientale de la ville occupée et annexée en 1967, a déclaré le porte-parole de la police.

«Nos forces ont été placées en état d'alerte après l'attaque à l'arme à feu qui a blessé vendredi soir deux policiers israéliens, que nous considérons comme un attentat», a indiqué à l'AFP le porte-parole Miki Rosenfeld.

«Les deux blessés, l'un grièvement atteint à la tête et l'autre sérieusement à la poitrine, ont été évacués vers l'hôpital Hadassah Ein Kérem» situé dans la partie ouest de la ville, a-t-il précisé.

L'attaque s'est produite près de la Porte des lions, l'un des accès de la Vieille ville, quand un homme isolé a ouvert le feu sur les policiers à partir du cimetière musulman adjacent à ce site, a encore dit M. Rosenfeld.

Selon lui, les policiers ont riposté en ouvrant le feu contre l'auteur des tirs, qui a réussi à s'enfuir.

Il a ajouté que «d'importantes forces de police ont été mobilisées pour tenter de retrouver l'agresseur» et que des opérations de ratissage sont en cours, notamment dans le secteur de Wadi Joz, à Jérusalem-est, et dans les villages palestiniens voisins.

Selon la radio publique israélienne, l'attaque a été entièrement filmée par des caméras de surveillance automatique, mais le visage de l'agresseur n'était pas identifiable.

Une source policière a indiqué que le commandant en chef de la police israélienne, Dudi Cohen, s'est personnellement rendu vendredi soir sur le lieu de l'attentat et a annoncé qu'une enquête «très serrée» avait été ouverte.

De même source, «cet attentat est le sixième perpétré dans la Ville sainte depuis le début de l'année».

M. Cohen a toutefois estimé qu'il n'y avait pas de lien unissant les trois derniers attentats commis à Jérusalem et que chacun faisait l'objet d'une enquête spécifique.

Un Palestinien de Jérusalem-est, aux commandes d'une pelleteuse, a tué le 2 juillet trois Israéliennes et blessé plus de 45 personnes dans le centre de Jérusalem avant d'être abattu.

Le 6 mars, un autre Palestinien de Jérusalem-est a ouvert le feu contre un institut d'études talmudiques de la Ville sainte, tuant à bout portant huit de ses élèves.

Quelque 250 000 Palestiniens vivent à Jérusalem-est. Ils disposent de cartes d'identité israéliennes qui leur octroient diverses facilités (liberté de circuler en Israël, allocations familiales, caisse maladie), mais ne sont pas considérés comme citoyens israéliens.