Les présidents indonésien et est-timorais ont reçu ensemble mardi à Bali un rapport concluant à la «responsabilité institutionnelle» de Jakarta dans les «crimes contre l'humanité» commis en 1999 au Timor oriental.

«Nous avons fait part de notre très profond regret concernant des faits qui ont causé des morts et des dommages matériels», a déclaré le chef de l'État indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, qui n'a pas présenté d'excuses formelles.

Lui et le président est-timorais José Ramos-Horta ont dans un communiqué commun indiqué «accepter» les conclusions de la «Commission de vérité et d'amitié», une commission de réconciliation créée conjointement par les deux gouvernements.

La cérémonie de remise du rapport, initialement prévue pour août 2006 et plusieurs fois reportée depuis, s'est déroulée dans la station touristique de Nusa Dua au sud de Bali, selon un journaliste de l'AFP sur place.

En 1999, le Timor oriental avait massivement voté pour l'indépendance. Les milices pro-indonésiennes appuyées par l'armée de Jakarta avaient alors tué quelque 1400 personnes et rasé 80% des infrastructures de l'ex-colonie portugaise.