La police militaire enquête sur une agression sexuelle présumée de soldats britanniques sur un Irakien de 14 ans en mai 2003 sur une base du contingent, a indiqué samedi soir le ministère britannique de la Défense (MoD).

Interrogé sur des informations de l'Independent on Sunday, qui révèle l'affaire, un porte-parole du MoD a déclaré: «Les allégations ont été transmises à la Police militaire royale».

«Des efforts sont déployés afin de contacter les parties concernées», a-t-il ajouté.

Selon le journal dominical, le garçon, aujourd'hui âgé de 19 ans, aurait été agressé en mai 2003 à la base militaire de Camp Breadbasket, près de Bassorah, dans le sud de l'Irak. L'Irakien a déposé plainte contre le MoD.

Ces informations surviennent peu après un accord à l'amiable intervenu entre le ministère et des victimes de mauvais traitements ou leur famille qui comprend le versement de dédommagements de près de trois millions de livres (3,8 millions d'euros).

Ces indemnités seront à partager entre huit Irakiens victimes d'abus et la famille de Baha Mousa, un Irakien de 26 ans mort après avoir été sévèrement battu après son arrestation en 2003 à Bassorah.

Sept soldats britanniques ont été jugés en cour martiale l'an dernier pour cette affaire. Ils ont tous été blanchis à l'exception d'un caporal-chef condamné à un an de prison. Ce dernier avait reconnu des mauvais traitements.

L'accord à l'amiable est accompagné d'une «admission de responsabilité» et d'excuses présentées par le ministère de la Défense.

Un rapport commandité par le ministère de la Défense et publié en janvier dernier avait conclu que les mauvais traitements de civils en Irak par des soldats britanniques n'étaient pas «systématiques» et que les abus survenus relèvaient surtout d'un manque de formation des militaires.