Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama s'est empressé jeudi de fustiger les propos d'un conseiller économique de son rival républicain John McCain qui a traité les Américains de «geignards» victimes de «récession mentale».

John McCain a désavoué jeudi ces déclarations de l'ancien sénateur Phil Gramm, l'un de ses conseillers sur les questions économiques, dans une interview au Washington Times, mercredi.

Mais le camp Obama a sauté sur l'occasion pour dépeindre les républicains comme étant inconscients des difficultés du peuple américain, confronté à la flambée des prix de l'essence et des denrées alimentaires.

Parlant de la crise économique, Barack Obama a lancé jeudi lors d'un meeting en Virginie: «Le sénateur Phil Gramm, haut conseiller du sénateur McCain, a dit récemment qu'il s'agissait seulement d'une récession mentale» et a ajouté que les États-Unis étaient un «pays de geignards».

«Je pense qu'il est temps que nous ayons un président qui ne nie pas nos problèmes ou en rende responsable le peuple américain, mais prenne ses responsabilités et fasse ce qu'il faut pour les régler. C'est ce genre de président que je serai», a assuré le candidat.

«Phil Gramm ne parle pas en mon nom, je parle pour moi. Et je ne suis pas du tout d'accord» avec lui, s'est défendu de son côté le candidat républicain, en campagne dans le Michigan (nord), également sur le thème de l'économie.

L'ancien sénateur du Texas avait notamment déclaré dans le quotidien que les États-Unis jouissaient toujours d'une économie dominante, en dépit des craintes de récession, et que cette dernière était «une récession mentale».