Le leader tchétchène pro-russe Ramzan Kadyrov a démenti mercredi avoir été la cible d'un attentat, affirmant que les informations en ce sens diffusées la veille par les médias russes visaient à «déstabiliser la situation» en Tchétchénie.

«Ces rumeurs sont inspirées par des wahhabites ou des provocateurs (...) Ces déclarations ont un seul objectif : déstabiliser la situation dans la région», a déclaré M. Kadyrov, cité par les agences russes.

«La situation en Tchétchénie est à l'heure actuelle calme et stable», a-t-il assuré.

L'agence Regnum citant un officier de sécurité local avait affirmé cette semaine qu'un homme avait tenté de tuer Ramzan Kadyrov à coups de pistolet lors d'un évènement public à Goudermès, deuxième ville de Tchétchénie, à la veille de sa rencontre avec le président russe Dmitri Medvedev qui a eu lieu le 25 juillet à Moscou.

«L'efficacité des gardes du corps du président et leur équipement ont fait leurs preuves. On a évité la tragédie au dernier moment. L'assaillant a blessé un garde du corps à la tête», a indiqué cet officier. Selon lui, les forces de sécurité tchétchènes ont été mises en état d'alerte.

Un site spécialisé dans les affaires caucasiennes, kavkaz-uzel.ru, a rapporté pour sa part deux versions d'attentat sans préciser quand il a pu avoir lieu. Selon l'une d'elles, Kadyrov a été la cible de l'un de ses gardes du corps. Selon l'autre, sa voiture a été l'objet de tirs d'un fusil automatique.

Les accrochages meurtriers ainsi que les attaques contre les représentants des autorités pro-russes et les policiers restent fréquents en Tchétchénie, malgré la normalisation proclamée de la situation et la fin de la guerre lancée par Moscou en 1999.