L'ex-otage Ingrid Betancourt à affirmé se sentir «Colombienne au plus profond de (s)on coeur», mais ne pas croire que cela serait «sûr» pour elle et ses enfants de retourner maintenant dans le pays, dans une interview diffusée jeudi par la chaîne américaine NBC .

«Je suis Colombienne au plus profond de mon coeur et j'adore mon pays et je veux servir mon pays», a dit la Franco-colombienne, libérée le 2 juillet après plus de six années passées aux mains de la guérilla des Farc.

«Les choses ne sont pas sûres et je suppose que pour quiconque voudrait se venger, je serais une cible facile», a-t-elle toutefois indiqué, laissant entendre qu'elle n'envisageait pas pour le moment de retourner en Colombie. «Je pense que je dois être prudente», a-t-elle ajouté.

«Ma famille a traversé une épreuve horrible, et je ne pense pas avoir le droit de briser tous nos rêves», a-t-elle insisté.

«La seule chose importante pour moi maintenant c'est d'aider ceux qui sont encore en train de souffrir dans la jungle, c'est la seule chose qui compte vraiment», a-t-elle précisé.

Interrogée la veille par la télévision américaine CNN sur une possible candidature à la présidence colombienne, Ingrid Betancourt avait affirmé: «Je ne dis pas que cela n'arrivera pas», mais «c'est n'est pas ma priorité».

Dans la même interview, réalisée par le présentateur vedette Larry King, Ingrid Betancourt a aussi précisé ne pas avoir pensé que la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) aurait pu lui faire du mal, après s'être assis à la même table que certains de ses leaders avant son enlèvement.

«Je n'ai pas pensé qu'ils pouvaient me faire du mal», a indiqué Ingrid Betancourt, séquestrée en février 2002 à San Vicente del Caguán (sud de la Colombie) alors qu'elle faisait campagne pour son parti vert Oxygène.