Le Soudan a condamné jeudi sans réserve l'attaque perpétrée mardi dans le nord du Darfour qui a tué sept soldats de la force conjointe ONU-UA, accusant les rebelles d'être les auteurs de l'embuscade attribuée par l'ONU à des miliciens arabes pro-gouvernementaux.

«Le gouvernement du Soudan condamne cet acte odieux et appelle la communauté internationale à faire tout ce qui est nécessaire pour stopper de telles attaques contre les forces de maintien de la paix», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ali al-Sadiq.

«Il appelle également les Nations unies et la communauté internationale à faire quelque chose contre les dirigeants des groupes rebelles qui vivent pour la plupart en Europe», a-t-il ajouté.

Sept soldats de la force ONU/UA au Darfour (Minuad) ont été tués et 22 blessés mardi dans le nord de la région, lors de l'attaque de leur convoi attribuée par des responsables de l'ONU au Soudan à des miliciens Janjawids.

Cette attaque est la plus meurtrière contre cette force hybride depuis son déploiement en janvier.

M. Sadiq a indiqué que sept Soudanais, des rebelles présumés, avaient été tués lors de l'attaque. L'armée, arrivée sur les lieux plusieurs heures après l'assaut, a récupéré six camions de la Minuad, a précisé le porte-parole.

La Minuad a pris le relais de l'ancienne force de la mission africaine, l'Amis, chargée du maintien de la paix dans cette région en guerre civile depuis 2003. Les combats au Darfour opposent des groupes rebelles réclamant plus d'autonomie et un partage des ressources aux forces soudanaises appuyées par les Janjawids.