Un détenu de 36 ans, qui avait contesté en vain la méthode de l'injection mortelle en Virginie a été exécuté jeudi soir par injection pour avoir battu à mort en 2001 dans un motel un compagnon à qui il voulait voler son portefeuille pour se fournir en crack.

Selon un communiqué, le gouverneur de Virginie, le démocrate Tim Kaine, a autorisé l'exécution, la 102e de cet État de l'est des États-Unis depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976.

«Je refuse d'intervenir», a déclaré le gouverneur rappelant que le cas du condamné, Christopher Emmett, avait été examiné par la justice à de multiples reprises.

Christopher Emmett avait contesté la constitutionnalité de l'injection mortelle au motif qu'elle représente un châtiment «cruel et inabituel».

Il avait perdu en première instance et en appel mercredi. Il a renoncé à aller devant la Cour suprême américaine.

Le 16 avril dernier en effet, celle-ci a autorisé la reprise des exécutions, suspendues depuis plus de 6 mois dans le pays, estimant que la méthode de l'injection mortelle était conforme à la Constitution.

Cette décision répondait à la requête de deux condamnés à mort du Kentucky (centre-est).

Le décès de Christopher Emmett par injection léthale à la prison de Greensville, à Jarratt, a été prononcé peu après 21H00 locales jeudi, a indiqué le quotidien Times-Dispatch de Richmond. Sept membres de la famille de la victime, dont ses enfants adultes, étaient venus assister à l'exécution.

La victime, John Langley, un compagnon de chantier de 43 ans, était mort sous les coups assénés par Christopher Emmett avec une lampe pendant son sommeil pour lui voler 100 dollars.

La Virginie est le deuxième État américain en nombre d'exécutions depuis 30 ans, loin derrière le Texas, qui a pratiqué 406 exécutions.