L'ETA, dont un important commando vient d'être démantelé, projetait de séquestrer un élu socialiste du Pays Basque (nord), outre ses menaces contre un juge anti-terroriste et la préparation d'un grand attentat, selon les médias espagnols de vendredi.

L'organisation basque armée envisageait de kidnapper puis d'assassiner un conseiller, non identifié, du Parti socialiste d'Euskadi (PSE), comme elle l'avait fait en 1997 avec le conseiller municipal du Parti Populaire (droite) Miguel Angel Blanco, ont précisé ces médias.

Ces informations, de sources anti-terroristes, résultent de l'interrogatoire d'Arkaitz Goikoetxea, le chef présumé du commando «Biscaye» interpellé mardi.

Selon les médias espagnol, l'ETA n'aurait pu mettre à exécution son projet fin 2007 en raison notamment des gardes du corps dont bénéficient les élus socialistes, comme quelque 2000 personnes actuellement au Pays Basque.

Interrogé à ce sujet vendredi à Bruxelles par les médias espagnols, le ministre de la Justice Mariano Fernandez Bermejo s'est refusé a confirmer l'information, soulignant que «l'important» était que les forces de sécurité avaient réussi à éviter de nouveaux actes «barbares» de l'ETA.

Cette dernière, considérée comme une organisation terroriste par l'Union Européenne, est tenue pour responsable de la mort de 823 personnes en 40 ans de violence pour l'indépendance du Pays Basque.

Elle préparait par ailleurs un attentat contre un célèbre juge d'instruction terroriste espagnol, le Basque Fernando Grande-Marlaska, ainsi qu'un «attentat d'envergure» à l'explosif à Gexto, banlieue cossue de Bilbao (nord), selon des sources judiciaires.

Au total, dix membres présumés du commando 'Biscaye», considéré comme le plus actif de l'ETA ces derniers mois, ont été interpellés depuis le début de la semaine.

La garde civile espagnole a par ailleurs découvert dans la province de la Rioja (nord) deux caches d'armes, dont une avec 120 kg d'explosifs, liées à ce commando, ainsi qu'un laboratoire pour la fabrication d'explosifs.