Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a affirmé mercredi à Sdérot, dans le sud d'Israël, que le monde devait empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire.

«Un Iran nucléaire serait une grave menace et le monde doit empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire», a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse à Sdérot, une ville cible pendant sept ans de roquettes palestiniennes jusqu'à l'instauration récente d'une trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

M. Obama qui s'exprimait devant un monceau de débris de roquettes tirées de la bande de Gaza contre Sdérot et ses environs, a estimé qu'un «Iran nucléaire changerait la donne non seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier».

«C'est la plus importante des menaces à la fois pour Israël et pour les États-Unis. C'est un sujet sur lequel nous allons beaucoup travailler», a poursuivi le candidat à l'élection présidentielle américaine.

Il a par ailleurs critiqué en bloc les «actes terroristes odieux» contre Israël, le «réarmement du Hezbollah», la milice chiite pro-iranienne au Liban, ainsi que le régime de Téhéran «qui parraine le terrorisme».

M. Obama a par ailleurs manifesté son soutien à Israël dans son refus de négocier directement avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007.

«Il est difficile pour Israël de négocier avec un groupe qui ne reconnaît pas le droit à son existence», a affirmé M. Obama qui s'exprimait à quelques kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza.

«Il est difficile de négocier avec un groupe qui ne représente pas une nation et qui ne reconnaît pas le droit à l'existence» d'Israël, a-t-il insisté. La trêve entrée en vigueur le 19 juin dans la bande de Gaza a été négociée par l'intermédiaire de l'Égypte.

Le sénateur de l'Illinois a par ailleurs réaffirmé que Jérusalem est la capitale d'Israël.

«Je n'ai pas changé ma position. Je continue de dire que Jérusalem sera la capitale d'Israël. Je l'ai dit dans le passé et je le répète. Mais j'ai aussi dit qu'il s'agit d'une question liée au statut final» des territoires palestiniens dans le cadre d'un accord de paix, a-t-il dit.

Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem la capitale de leur futur État alors que sa partie Est est annexée par l'État hébreu depuis 1967.

En juin, le candidat démocrate avait provoqué une vive protestation des Palestiniens pour avoir qualifié Jérusalem de capitale indivisible d'Israël mais son équipe de campagne avait par la suite tenté de rectifier le tir.

«Il a répété que Jérusalem doit être l'un des points du statut final négocié par les deux parties, que Jérusalem restera la capitale d'Israël mais qu'elle ne doit pas être divisée par des barbelés et des points de passage», a indiqué mardi un conseiller de M. Obama.

Concernant le processus de paix, M. Obama a estimé qu'il existe une «fenêtre d'opportunité» et a assuré qu'il s'impliquerait immédiatement s'il était élu.

«Je n'attendrai pas quelques années de mon mandat ou de mon second mandat si je suis élu pour faire avancer le processus. Je pense qu'il existe actuellement une fenêtre (d'opportunité) que nous devons exploiter», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

«L'État d'Israël fait face à des ennemis déterminés qui cherchent sa destruction mais il a aussi un ami et un allié, les États-Unis qui sera toujours à ses côtés», a conclu le candidat démocrate.