Les États-Unis et l'Irak sont «sur la bonne voie» pour parvenir à un accord sur la présence américaine à long terme en Irak après l'expiration du mandat de l'ONU fin 2008, a déclaré lundi à Washington le ministre irakien de l'Intérieur Jawad Bolani.

«De manière générale, je sens que nous allons dans la bonne direction vers la conclusion d'un accord», a-t-il dit aux médias, alors qu'il était interrogé sur les négociations en cours sur la présence américaine à long terme en Irak.

Interrogé plus spécifiquement sur la question de savoir si l'accord serait conclu avant décembre, le ministre irakien a indiqué: «les négociations se poursuivent et je pense que nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à quelque chose».

En réponse à une question sur la capacité des forces irakiennes à combler le vide laissé par le départ des soldats américains, M. Bolani a encore indiqué que son gouvernement évaluait le niveau d'expérience et d'entraînement des troupes irakiennes.

Les forces irakiennes, a-t-il souligné, ont démontré leur capacité à contenir la «menace terroriste». «Nous avons encore des défis à relever et nous sommes en train de travailler à créer l'environnement adéquat pour (...) une amélioration qui soit qualitative», a ajouté M. Bolani.

Les deux gouvernements sont en train de négocier un partenariat à long terme, dont le point le plus important porte sur les conditions de la présence militaire américaine au-delà du 31 décembre, après l'expiration du mandat de l'ONU sous lequel opèrent les soldats américains.

Le président américain George W. Bush et le premier ministre irakien Nouri al-Maliki sont parvenus à un accord de principe en novembre dernier pour signer un accord sur la présence des forces américaines en Irak d'ici la fin juillet.

La Maison-Blanche a indiqué la semaine dernière que le futur accord sur les relations avec l'Irak pourrait contenir non pas une seule, mais plusieurs dates auxquelles les Américains pourraient transmettre la responsabilité de la sécurité aux Irakiens.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino, avait alors expliqué qu'aux différentes provinces irakiennes pourraient être affectées des dates différentes. Elle avait aussi redit qu'il s'agissait d'un transfert de responsabilité et non d'un retrait des troupes de combat américaines.

Mme Perino avait aussi dit que l'accord ne contiendrait pas de date précise de retrait des troupes de combat américaines.

Le sujet est d'autant plus sensible qu'il est l'un des grands thèmes de la campagne présidentielle aux États-Unis.

Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama avait indiqué, après avoir rencontré le premier ministre irakien la semaine dernière à Bagdad que M. Maliki avait exprimé son soutien à l'idée d'un départ des troupes américaines en 2010.

Le sénateur de l'Illinois propose de retirer toutes les troupes de combat américaines dans les 16 mois s'il est élu.