Le premier ministre somalien Nur Hassan Hussein a déclaré mardi qu'il était prêt à remettre sa démission si cela pouvait aider à ramener la paix dans son pays, déchiré par deux décennies de violences.

«Je suis prêt à sacrifier mon poste de premier ministre si cela peut aider à pacifier la Somalie», a déclaré M. Hussein dans un entretien à l'AFP à Nairobi.

M. Hussein, 70 ans, avait accédé au pouvoir en novembre 2007 en promettant qu'il allait se battre pour installer une paix durable dans son pays.

Mais, c'est une logique d'affrontements qui a prévalu sur le terrain avec des combats incessants entre militaires et insurgés islamistes, principalement à Mogadiscio.

«La violence s'intensifie à Mogadiscio jour après jour malgré l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu la semaine dernière», a-t-il ajouté.

Le premier ministre somalien faisait allusion à la date du 9 juillet prévue pour l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, signé le mois dernier.

En effet, le 9 juin, M. Hussein et le dirigeant de l'opposition somalienne en exil à Asmara, cheikh Sharif Cheikh Ahmed, avaient signé à Djibouti un accord de cessation de hostilités qui devait prendre effet dans les 30 jours suivant sa signature et pour une période intitiale de 3 mois renouvelable. Cet accord a été conclu sous l'égide de l'ONU et soutenu par les pays occidentaux.

«Je suis là pour servir le peuple et non pas pour réclamer le pouvoir. C'est pour cela que j'en appelle à toutes les factions pour qu'elles viennent à la table (des négociations) pour parler de paix», a ajouté M. Hussein.

«Je suis prêt à parler avec toute personne qui peut contribuer à la paix dans notre pays», a répondu M. Hussein, en réponse à une question sur sa volonté éventuelle de s'entretenir avec les milices Shebabs, accusées d'entretenir des liens avec des extrémistes d'Al-Qaeda.

M. Hussein s'exprimait après une nouvelle attaque menée par des insurgés contre une base militaire somalienne à Mogadiscio, au cours de laquelle au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées.