L'un des deux guérilleros des FARC capturés le 2 juillet lors de l'opération militaire de libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages a nié avoir trahi ses anciens compagnons.

Gerardo Aguilar, alias «Cesar», a nié avoir trahi les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), comme l'a assuré la guérilla dans un communiqué diffusé le 11 juillet, a déclaré son avocat Rodolfo Rios à des journalistes.

Dans sa déclaration transmise à la justice, le guérillero «assure qu'à aucun moment il n'a trahi les Farc, et que tout le monde sait que (la libération des 15 otages) est le fruit d'une opération de renseignement militaire poussée, surtout dans l'interception des communications téléphoniques», a indiqué l'avocat.

L'opération de libération des otages, attribuée par le gouvernement colombien à une «opération de renseignement militaire impeccable», a permis d'arrêter les deux principaux responsables des FARC chargés de surveiller les otages, Gerardo Aguilar et Alexander Farfan, alias «Enrique gafas».

«La fuite des 15 prisonniers de guerre, le mercredi 2 juillet, a été la conséquence directe de la conduite méprisable de "Cesar" et d'"Enrique" qui ont trahi leur engagement révolutionnaire et la confiance qui leur a été accordée», ont affirmé les Farc dans un communiqué daté du 5 juillet.

Les deux guérilleros, qui ont également démenti avoir reçu de l'argent du gouvernement colombien, ont déjà fait l'objet de demandes d'extradition par les Etats-Unis, qui les accuse de l'enlèvement des trois citoyens américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell, retenus durant cinq ans et quatre mois.

Le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos a estimé samedi qu'«au lieu d'accepter la défaite avec dignité, les FARC rejettent leurs propres hommes».