La Délégation des Associations Israélites Argentines (DAIA) a demandé jeudi à tous les pays de collaborer à l'arrestation des responsables de l'attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994, dans un communiqué publié à l'occasion du quatorzième anniversaire de l'attaque.

L'association reconnaît que des «avancées significatives ont été enregistrées dans l'attribution des responsabilités de hauts fonctionnaires du régime iranien, mais aussi de l'organisation terroriste Hezbollah, pour qui des mandats d'arrêt internationaux ont été émis par l'Argentine».

«Toutes les nations, sans exception, doivent collaborer pour permettre l'arrestation des responsables, pour que l'engagement pris de combattre le terrorisme ne reste pas une simple déclaration d'intention», affirme-t-elle.

L'attentat à la voiture piégée contre le siège de l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA) avait coûté la vie à 85 personnes et fait 300 blessés à Buenos Aires, le 18 juillet 1994.

Cinq Iraniens font l'objet de mandats d'arrêts internationaux délivrés par Interpol dans le cadre de l'enquête sur cet attentat. Parmi eux figurent l'ancien ministre de l'Information et de la Sécurité Ali Falahian, l'ancien commandant des Guardiens de la Révolution Mohsen Rezai, et trois diplomates anciennement en poste en Argentine.

Conduite sous la présidence de Carlos Menem (1989-1999), l'attaque contre le siège de l'AMIA fut le second attentat à caractère antisémite commis à Buenos Aires. Deux ans auparavant, une autre attaque avait réduit en cendres le siège de l'ambassade d'Israël, faisant 22 morts et 200 blessés.