Fidel Castro s'accorde du «repos» et a passé mardi «les heures les plus agréables» de sa convalescence avec son ami l'écrivain colombien et prix Nobel de littérature Gabriel Garcia Marquez et son épouse Mercedes, raconte-t-il jeudi dans la presse.

«J'ai passé les heures les plus agréables depuis que je suis tombé malade il y a près de deux ans», écrit l'ex-président cubain, qui a dû renoncer au pouvoir le 31 juillet 2006 après une grave hémorragie intestinale, d'abord provisoirement, puis définitivement en février cette année.

Le vieux leader cubain, qui aura 82 ans en août prochain, a déjeuné avec «Gabo», Gabriel Garcia Marquez, plus jeune que lui de quelques mois, et son épouse Mercedes, une première, dit-il, de sa retraite médicale tenue secrète.

«J'ai compris que j'était réellement en vacances et je lui ai dit. J'ai improvisé. Je m'en suis sorti. Ils ont pris leur déjeuner, et moi je m'en suis tenu à mon régime avec discipline, strictement, non pour ajouter des années à ma vie, mais de la productivité aux heures», écrit Fidel Castro sur une page complète de Granma, sous le titre «Le repos».

Entamée à 11H35, la visite s'est terminée à 17H00, et le leader cubain a pour cela délaissé «une pile de dépêches sur la réunion au Japon» du G8.

«Je laisserai cela pour un autre jour (...) J'ai décidé de me reposer (...) Quelle envie j'avais d'échanger avec eux pour nous remémorer près de 50 ans d'amitié sincère», raconte le leader cubain, qui ne se manifeste plus que par des «réflexions» dans la presse officielle depuis mars 2007.

«Notre amitié est le fruit d'une relation entretenue pendant de nombreuses années par des conversations, toujours agréables pour moi, dont le nombre dépasse les centaines», ajoute-t-il, soulignant que «Gabo» était pour lui «une recette contre les fortes tensions» qu'il a vécues.

M. Garcia Marquez lui a offert un recueil des discours prononcés à Stockholm par cinq prix Nobel: William Faulkner (1949), Pablo Neruda (1971), lui-même (1982), John Maxwell Coetzee (2003) et Doris Lessing (2007).

Après la visite, Fidel Castro a fait une promenade à pied, dit-il encore avant d'assurer que l'écrivain colombien lui rendra «d'autres visites».