Le Hamas a accusé samedi le Fatah d'avoir enlevé un de ses dirigeants politiques en Cisjordanie et de le menacer de mort, a indiqué un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.

«Mohammad Ghazal, membre de la direction politique du Hamas, a été enlevé samedi à Naplouse (nord de la Cisjordanie) par des hommes armés relevant du Fatah qui menacent de le tuer si les violences en cours dans le quartier de Choujaya à Gaza ne cessent pas», a affirmé à l'AFP ce porte-parole sous condition d'anonymat.

Selon la famille de M. Ghazal, ce dernier a été enlevé par quatre hommes armés alors qu'il se rendait à sa voiture après avoir prié à la mosquée.

Les violences dans le quartier de Choujaya auxquelles fait référence le porte-parole ont eu lieu entre militants du Fatah, parti du président Mahmoud Abbas, et forces du Hamas.

Elles ont fait deux morts, un membre de la police du Hamas et un membre des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamique, selon un communiqué du Hamas.

Quarante autres personnes ont été blessées dans ces échanges de tirs, a indiqué pour sa part Mouawiya Hassaneine, directeur général des services d'urgence de la bande de Gaza.

Ces affrontements sont survenus lors de l'intervention des forces du Hamas dans le quartier de Choujaya contre une maison du clan familial des Helis», lié au Fatah, selon lui.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, a accusé plusieurs membres de cette famille d'être «responsables de l'attentat à la bombe du 25 juillet».

Cet attentat avait tué cinq membres des Brigades Ezzedine al-Qassam ainsi qu'une fillette de cinq ans près d'une plage de la ville de Gaza. L'attaque, qui a également fait une vingtaine de blessés, avait ravivé la tension entre les deux mouvements rivaux.

M. Ghazal avait été arrêté jeudi par le Fatah avant d'être relâché le lendemain.