Ingrid Betancourt s'adressait dimanche matin depuis Paris, en direct sur la radio colombienne Caracol, aux otages de la guérilla des FARC détenus dans la jungle colombienne, pour leur assurer que la France continuait de se battre pour eux, a indiqué à l'AFP sa soeur, Astrid.

«Elle s'adresse aux otages encore dans la jungle, elle leur dit que Sarkozy s'est engagé à poursuivre ses efforts pour leur libération», a précisé Astrid Betancourt.

Ingrid Betancourt s'exprimait, depuis l'hôtel Raphaël où elle séjourne avec sa famille, dans le programme Voces del secuestro (Les voix des otages) que les otages des FARC peuvent entendre de minuit à cinq heures du matin.

Durant toute sa captivité, qui a duré six ans et quatre mois, l'ex-otage a reçu quotidiennement des messages de sa mère, Yolanda Pulecio, via cette émission.

Plus tard dans la journée, la Franco-Colombienne doit participer à une messe à Paris, où elle se trouve depuis vendredi, a ajouté Astrid Betancourt, sans plus de précisions.

Après sa libération mercredi, les premières paroles de l'ex-otage, qui porte un chapelet au poignet, avaient été des prières de remerciement à Dieu et à la Vierge de Guadalupe.

Ingrid Betancourt devait également déjeuner dimanche chez l'ex-Premier ministre français Dominique de Villepin, son «ami» qu'elle avait notamment remercié après sa libération.

L'ancien chef de la diplomatie et Premier ministre, qui s'était personnellement investi pour la libération d'Ingrid Betancourt, n'était pas présent lors de l'arrivée de l'ex-otage à l'aéroport de Villacoublay, près de Paris, puis à la réception à l'Elysée.

Dominique de Villepin était le professeur d'Ingrid Betancourt à Sciences-Po Paris, avant de devenir un ami de sa famille.