Le chef d'état-major de l'armée de terre française, le général Bruno Cuche, a présenté mardi sa démission, deux jours après un drame dans une caserne où un militaire a tiré sur le public à balles réelles, faisant 17 blessés, a annoncé la présidence française.

Le président Nicolas Sarkozy a accepté cette démission, a précisé l'Elysée.

«Ce geste fort intervient à la suite du drame de Carcassonne (sud-ouest), dimanche dernier. Le Président de la République, comme il l'a annoncé, suit avec attention les différentes enquêtes en cours», selon le communiqué.

Le chef de l'Etat, également chef des Armées, «entend que les armées en tirent toutes les conséquences quant à leur organisation et leur fonctionnement», ajoute-t-on de même source.

La fusillade s'est produite dimanche lors d'une simulation de libération d'otages, à l'occasion d'une journée portes ouvertes de cette caserne de Carcassonne. Dix-sept personnes, dont cinq enfants, ont été blessées par balles.

L'enquête judiciaire privilégie une «erreur humaine» et «un acte involontaire» de la part du tireur, qui devrait être inculpé mardi pour «blessures involontaires», selon le procureur.

Le tireur a été suspendu mardi, a par ailleurs annoncé l'armée. La sanction a été prise par le général Bruno Cuche juste avant sa démission.

Le ministre de la Défense Hervé Morin avait demandé un peu plus tôt mardi des «sanctions immédiates» à «titre conservatoire» et «sans attendre les conclusions des enquêtes judiciaire et de commandement».

Âgé de 28 ans, le sergent, dont l'identité n'a pas été révélée, était toujours en garde à vue mardi dans les locaux de la gendarmerie de Carcassonne.