Le ministre serbe des Affaires étrangères a assuré hier que Belgrade faisait «le maximum» pour arrêter le général Ratko Mladic, autre grand fugitif serbe de Bosnie, pour assurer la «pleine coopération» avec le TPIY.

Les Européens ont salué l'arrestation de Karadzic, mais ne semblent pas prêts à accélérer l'intégration de la Serbie à l'UE sans celle de Mladic.

Mais ce dernier, inculpé de génocide lui aussi, est plus insaisissable, surtout en raison de son expérience militaire. Ses adversaires reconnaissent ses talents de stratège et son habilité à trouver des collaborateurs efficaces.

Parmi eux, le général Zdravko Tolimir, arrêté en 2007 et transféré au TPIY. Après son inculpation en 1995, Mladic a vécu à Belgrade jusqu'à la chute de Milosevic en octobre 2000, grâce au réseau de Tolimir.

En 2006, Belgrade a reconnu que Mladic avait bénéficié de complicités dans l'armée. En 2007, la Serbie a offert 1,5 million de dollars pour sa capture. Malgré l'offre et l'arrestation de 11 de ses complices, Mladic est resté hors de portée.

Pour de nombreux Serbes, Mladic est un héros. De caractère bouillant, il n'est pas enclin à accepter sans résistance une éventuelle arrestation.

Selon médias et analystes à Belgrade, il résisterait l'arme au poing et n'hésiterait pas à se suicider plutôt que de se rendre.