Le gouvernement pakistanais a assuré mecredi s'occuper du sort de centaines de disparus, après la publication d'un rapport de l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International accusant les autorités pakistanaises de les détenir secrètement.

«Nous nous sommes déjà emparés du problème, nous sommes sur la piste», a déclaré à l'AFP Khalid Amin Qureshi, un porte-parole du ministère des droits de l'Homme.

Selon M. Qureshi, le ministère travaille en relation avec Amina Masood Janjua, la femme d'un des détenus dont le cas est évoqué dans le rapport d'Amnesty, et chef de file du mouvement demandant la libération de ces disparus.

«Elle nous a donné les preuves écrites et nous les examinons», a-t-il affirmé, avant de souligner que le ministère était une «nouvelle structure» fonctionnant avec seulement 21 employés et que retrouver la trace des disparus prendrait du temps.

«Nous espérons parvenir à nos objectifs graduellement et ce facteur doit être pris en compte», a-t-il dit.

Dans son rapport, Amnesty cite des organisations pakistanaises qui recensent au moins 563 cas de personnes disparues.

En se basant sur des documents judiciaires, des témoignages de victimes et de témoins, l'organisation affirme que les autorités pakistanaises détiendraient des personnes, dont un garçon de neuf ans retenu pour forcer son frère à se rendre, et qu'elles les déplaceraient d'un centre de détention à l'autre pour rendre leur localisation plus difficile.

Amnesty avance également que des responsables gouvernementaux bloquent les tentatives menées pour découvrir le sort de ces disparus.