Le ministère afghan de l'Intérieur a estimé que l'attentat de lundi contre l'ambassade de l'Inde à Kaboul, qui a fait 41 morts, avait été commis «en liaison et avec les conseils de milieux du renseignement de la région».

Le porte-parole du ministère, Zemarai Bashary, à qui l'on demandait s'il faisait allusion au Pakistan voisin, s'est refusé à tout commentaire.

«Le ministère de l'Intérieur croit que les terroristes ont mené cette attaque en liaison et avec les conseils de milieux du renseignement de la région», selon un communiqué du ministère qui ne donne aucun détail sur ces milieux du renseignements.

Le gouvernement afghan a à maintes reprises accusé des éléments de l'armée pakistanaise et ses services de renseignement d'apporter un soutien, notamment financier, aux talibans et à d'autres extrémistes pour servir les intérêts du pays. Le Pakistan a toujours démenties ces accusations.

Islamabad a «condamné» lundi l'attentat perpétré devant l'ambassade indienne. «Le Pakistan condamne le terrorisme sous toutes ses formes parce qu'il menace les fondements mêmes des valeurs de l'humanité», affirme un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le Pakistan a apporté son soutien au régime de talibans qui ont accédé au pouvoir à Kaboul en 1996 avant d'être renversés en novembre 2001 par une coalition internationale menée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre à New York.

Les talibans aujourd'hui mènent une insurrection qui se traduit régulièrement par des attaques contre les forces afghanes et de la coalition internationale qui tentent de rétablir la sécurité dans le pays.

Toutefois, selon le ministère afghan, l'attaque de lundi, la plus meurtrière à Kaboul depuis la chute des talibans, visait l'ambassade d'Inde.

«Les premières informations recueillies par le ministère de l'Intérieur montrent que le principal objectif de cette attaque n'était pas les forces de sécurité, comme dans la plupart des autres attentats, mais que cette attaque visait tout particulièrement l'ambassade de l'Inde», selon le ministère.