Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclare qu'«il n'y a pas eu d'argent français» en contrepartie de la libération d'Ingrid Betancourt dans un entretien à paraître dans Le Journal du Dimanche.

La Radio suisse romande (RSR) a affirmé que des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avaient touché quelque 20 millions de dollars pour libérer les otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, retenus par la guérilla.

A la question du journal qui lui demande si la France a versé de l'argent aux Farc, M. Kouchner répond : «certainement pas. Moi je ne n'ai jamais entendu parler d'argent. Le président (colombien) Uribe ne fait pas mention du moindre argent. Et très clairement, il n'y a pas eu d'argent français». «Cette opération commando était seulement une opération d'infiltration, habilement et longuement préparée», ajoute-t-il.

Evoquant les propos de Ségolène Royal, candidate déclarée au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, qui, depuis Québec, a affirmé que «Nicolas Sarkozy n'avait été absolument pour rien dans cette libération», le ministre des Affaires étrangères répond :"j'ai honte pour elle. Pourquoi a-t-elle dit cela?».

«De manière générale, les attaques que nous avons subies sont particulièrement odieuses. Avant cette libération, il y avait des gens qui nous disaient que nous en faisions beaucoup pour les uns et pas assez pour les autres. Nous nous sommes obstinés», ajoute Bernard Kouchner.