Le problème avec les constructeurs américains, c’est qu’ils manquent sérieusement de subtilité. Le Jeep Caliber… pardon, le Dodge, euh, non, le Jeep Compass en est une belle démonstration. Nouveau, mais même bon goût, dirait un exégète du marketing.

Ce qui serait un coup de génie si la finition n’était pas aussi bâclée demeure néanmoins un exercice de style intéressant. Autrement dit, le petit véhicule que voici a de la gueule, faute d’avoir les galons pour soutenir la réputation qui vient avec.

Un Jeep est un Jeep est un Jeep Pour le distinguer du Caliber, Jeep a retouché le petit véhicule en lui conférant une garde au sol plus haute de trois centimètres et en lui apposant un rouage intégral un peu plus performant. Le reste de la mécanique est similaire: cylindrée de 172 chevaux avec boîte manuelle à cinq rapports ou à variation continue (CVT). Celle-ci rend l’accélération laborieuse, mais améliore l’économie de carburant du Compass, qui n’a cependant rien de bien reluisant à tout près de 12 litres aux 100 kilomètres. Des freins à antiblocage, antidérapage et antipatinage avec coussins et rideaux gonflables font aussi partie de l’équipement de série.

De la place Sans être un as de la conduite, le Compass est un VUS de petite taille capable de se débrouiller sur des surfaces enneigées ou accidentées. Ce qui impressionne le plus, par contre, c’est l’espace de chargement disponible dans ce véhicule. En plus du coffre, on peut rabattre à plat la banquette et le siège du passager avant, une caractéristique qu’on ne retrouve pas dans le Caliber, en passant. Ça libère beaucoup d’espace pour les gros morceaux. Et tout ça se défait et se nettoie aisément, en plus. Le truc? Du plastique… comme le reste de l’habitacle, où son omniprésence est plus décevante qu’ingénieuse. Mais ça aussi, c’est typique de Chrysler. Et de Dodge. Et, apparemment, de Jeep.