La qualité de l'air s'est légèrement détériorée à Montréal en 2017, 34 jours de mauvaise qualité de l'air ayant été enregistrés l'an dernier. La métropole a toutefois noté une amélioration autour du chantier de l'échangeur Turcot, où des mesures spéciales ont été prises.

Montréal a connu l'an dernier 34 jours de mauvaise qualité de l'air, dont 7 de smog, selon le plus récent bilan du Réseau de surveillance de la qualité de l'air. C'est légèrement plus que les 29 enregistrés l'année précédente.

La Ville n'y voit pas de signe d'inquiétude majeure, « ce nombre fluctuant d'une année à l'autre en fonction des conditions météorologiques », peut-on lire dans le rapport du Réseau. Rappelons que la métropole avait enregistré en 2016 une forte baisse du nombre de jours de mauvaise qualité de l'air à la suite de la fermeture d'une station d'échantillonnage qui était située près d'un four à pizza, ce qui faussait les résultats.

C'est à Montréal-Nord que l'on a enregistré le moins bon bilan. La qualité de l'air à cette station d'échantillonnage a été mauvaise pendant 17 jours et seulement « acceptable » durant 134 jours.

Un épisode de smog survenu au début de 2017 illustre le rôle des foyers au bois, que Montréal a décidé d'interdire. Le 6 janvier 2017, un avertissement de smog a été lancé à 16 h, alors que les concentrations de particules fines augmentaient. Malgré l'avertissement, les concentrations ont continué à augmenter jusqu'à minuit. Un appareil analysant le carbone élémentaire a permis d'évaluer que c'est le bois de chauffage qui était responsable de la hausse des particules fines.

« Étant donné la forte densité de poêles et de foyers au bois aux alentours de cette station, il est fort probable que l'utilisation d'appareils de chauffage au bois, malgré l'avertissement de smog en vigueur, ait fait basculer la qualité de l'air d'acceptable à mauvaise dans ce secteur », indique le Réseau. Rappelons qu'il est interdit depuis août 2015 d'utiliser un foyer à combustible fossile durant un avertissement de smog.

Si la qualité de l'air s'est légèrement dégradée à Montréal, la situation s'est néanmoins améliorée autour du projet Turcot. Les quatre stations mises en place ont enregistré seulement quatre jours où les concentrations ont dépassé les critères du ministère de l'Environnement, contre 13 épisodes l'année précédente. Des améliorations ont ainsi été constatées à toutes les stations d'échantillonnage.