La pollution de l'air persistait dimanche à New Delhi ainsi que dans le nord de l'Inde et les autorités s'attendaient à la voir perdurer.

Le taux de particules ultra-fines (PM2,5), qui avait dépassé 1 000 mercredi, atteignait dimanche 676 microgrammes par mètre cube d'air (μg/m3) selon le site de l'ambassade américaine, soit environ 27 fois le taux maximum préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommande de ne pas dépasser 25(μg/m3) en moyenne journalière. 

La pollution s'est maintenue à des niveaux élevés depuis six jours dans la mégapole de Delhi, qui compte une vingtaine de millions d'habitants, ainsi que dans d'autres parties du nord de l'Inde.

Les autorités de Delhi ont stoppé tous les chantiers de construction, fermé les fours à briques et interdit aux poids lourds l'entrée dans la ville.

Mais leur volonté d'instaurer une circulation alternée pour les véhicules durant cinq jours à partir de lundi s'est heurtée samedi à un jugement du tribunal fédéral de l'environnement, rejetant des exemptions prévues pour les femmes, certains hauts responsables (juges, hommes politiques, police...) et les deux-roues. Les autorités de la capitale doivent faire appel lundi de cette décision.

Les médecins ont décrété une situation d'urgence pour la santé publique et plus de 30 000 écoles dans le nord de l'Inde ont dû fermer, même si une reprise des cours est en principe prévue lundi.

La qualité de l'air se détériore régulièrement à l'approche de l'hiver. L'arrivée du froid et l'absence de vent plaquent au sol les émissions polluantes des véhicules, usines et centrales, les empêchant de se disperser.

Les services de météorologie ont indiqué dimanche que le smog devrait persister durant les prochains jours et que la pluie prévue pour mercredi ne suffirait pas à nettoyer le ciel.

La compagnie aérienne américaine United Airlines a suspendu ses vols de Newark vers Delhi depuis jeudi jusqu'à lundi en raison de la qualité de l'air, selon son site internet.

Certains hôpitaux de Delhi ont fait état d'une multiplication par trois du nombre de patients en raison de l'épisode de pollution.