Le niveau d'arsenic présent dans les nappes phréatiques de l'est du Pakistan est «alarmant» et représente une menace sanitaire pour les dizaines de millions d'habitants qui boivent cette eau, ont indiqué des chercheurs mercredi.

Pour cette étude, publiée dans la revue américaine Science Advances, des échantillons ont été prélevés dans 1200 sites à travers le pays. Les chercheurs ont ensuite créé un modèle pour déterminer le taux de concentration d'arsenic dans les eaux souterraines de tout le Pakistan.

Dans l'est du Pendjab, où se trouve la ville de Lahore, les eaux souterraines présentent un taux d'arsenic dangereux pour la population, qui risque une intoxication.

«Des niveaux très élevés de concentration, à plus de 200 microgrammes par litre d'eau, ont été trouvés dans le sud», explique le rapport, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que un taux maximal de 10 microgrammes par litre.

Entre 50 et 60 millions de personnes consommeraient au Pakistan une eau contenant un taux supérieur à 50 microgrammes par litre.

La consommation d'eau saturée en arsenic cause notamment des cancers du poumon, des maladies cardiaques ou des problèmes de peau.

Les scientifiques n'ont pas d'explication arrêtée à cette présence élevée d'arsenic, mais évoquent un lien avec l'irrigation très répandue dans la plaine du fleuve Indus où la production de riz, de blé, de coton et de sucre de canne est intense.