La Ville de Montréal va réévaluer le déplacement d'une chute à neige, qui entraînerait le versement massif d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent pendant une semaine. Une décision qui survient alors que Québec qualifie de «minimes» les conséquences environnementales du projet.

Le maire Denis Coderre a annoncé sur son fil Twitter qu'il a demandé au président du comité exécutif de réévaluer le dossier.

«Besoin qu'on me prouve que c'est la chose à faire», a écrit le maire.

La transformation de l'autoroute Bonaventure en boulevard force la Ville de Montréal à déplacer une chute à neige. Il faudra raccorder la nouvelle installation à un égout intercepteur. Pour ce faire, il faut complètement vider cette conduite, dont le diamètre atteint 5,4 mètres par endroits.

Si le projet va de l'avant, les eaux usées de six arrondissements se retrouveront directement dans le Saint-Laurent pendant sept jours, à un débit de 13 mètres cubes par seconde.

La Ville a obtenu l'autorisation du ministère de l'Environnement pour lancer les travaux.

À Québec, le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a reconnu que la solution n'est «pas idéale». Mais aucune autre option n'est possible, a-t-il dit.

«On parle de conséquences minimes, a dit M. Heurtel. C'est sûr qu'il va y avoir des inconvénients, mais, ce qui est important de souligner, c'est qu'il n'y a aucun impact sur l'approvisionnement en eau potable.»

Le ministre a assuré que l'opération n'affectera pas les prises d'eau des municipalités. Mais il n'a pas précisé les conséquences du versement sur la faune et la flore. Il a simplement affirmé que ses fonctionnaires ont conclu que les impacts seront «acceptables».

«Je ne dis pas qu'il n'y en a pas (d'impacts), a dit M. Heurtel. Ce que je dis, c'est que ce sont des impacts jugés acceptables.»