Au moins 30 embarcations de toutes tailles ont défilé samedi dans la baie de Guanabara, à Rio de Janeiro, au Brésil, pour dénoncer la pollution des eaux où se dérouleront les épreuves de voile des Jeux olympiques en août, l'an prochain.

Des voiliers, des bateaux de pêche, des canots et des embarcations de plaisance ont fait un circuit de 12 kilomètres allant de la Marina da Gloria jusqu'à Urca, un quartier de Rio situé au pied de la célèbre Pain de Sucre.

Le groupe Baya Viva («la baie est vivante», en français), qui organisait l'évènement, a déclaré par voie de communiqué que les athlètes qui s'entraînent dans la baie le font dans des conditions précaires et que l'eau devrait toujours y être de bonne qualité, indépendamment de son utilisation dans le cadre d'évènements d'envergure comme les Jeux olympiques.

«Des études récentes montrent que les eaux de la baie sont très polluées et qu'il y a un risque non seulement pour les athlètes olympiques, mais aussi pour la population», a affirmé Sergio Ricardo, l'un des fondateurs de Baya Viva.

Il y a plus de six ans, les autorités ont promis qu'elles allaient fortement réduire la quantité d'eaux usées non traitées qui se déverse dans la baie de Guanabara avant la tenue des Olympiques, du 5 au 21 août 2016.

Toutefois, un seul des huit centres de traitement des eaux promis a été construit et les rivières environnantes sont devenues des égouts à ciel ouvert, alors que l'eau autrefois cristalline de la baie est aujourd'hui fétide.

Une enquête récente de l'Associated Press a révélé que les cours d'eau qui seront utilisés dans le cadre des Jeux olympiques de Rio de Janeiro présentent un nombre élevé de virus pathogènes directement liés aux eaux usées d'origine humaine.