La première ministre de l'Ontario Kathleen Wynne affirme que sa province fera «un pas de géant» pour adopter un système de plafonnement et d'échanges pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de lutter contre les changements climatiques.

Mme Wynne souligne que pour le moment, les entreprises ont le droit de rejeter des polluants dans l'atmosphère gratuitement, mais que tout le monde en paie le prix. Elle rejette l'argument selon lequel les systèmes de plafonnement et d'échanges représentent une taxe.

Le plan inclut des limites déterminées par le gouvernement pour les émissions des entreprises et ceux qui veulent brûler plus de carburants fossiles peuvent acheter des crédits de ceux qui en brûlent moins que la limite permise.

Mme Wynne affirme que les changements climatiques coûtent déjà très cher à la société, endommagent les récoltes et augmentent les réclamations d'assurance. Elle avertit que le coût de l'inaction ne fera qu'augmenter.

Et elle ajoute que le système de plafonnement et d'échanges est une solution du marché, pas une de nature réglementaire, et qu'il permettra d'offrir une certitude à l'industrie.

Un document de travail fourni par le gouvernement indique que le prix de l'essence a augmenté de 2 à 3,5 cents le litre au Québec lorsque la province a adopté un tel système de plafonnement et d'échanges.

Le ministre de l'Environnement de l'Ontario Glen Murray affirme que le gouvernement va consulter le public pour développer son système d'ici octobre.

Il dit que l'argent recueilli par le système servira à la croissance de l'économie et à la lutte contre les GES, comme le financement de projets de transport collectif.

Mme Wynne se rend à Québec plus tard lundi pour signer une entente de plafonnement et d'échanges avec le premier ministre Philippe Couillard et d'autres premiers ministres pour un sommet sur les changements climatiques.