Quatre provinces, dont le Québec, ont signé mardi le Pacte des États et régions, qui vise à regrouper les engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à recenser les progrès en la matière.

Ces provinces - le Québec, l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Manitoba - représentent ensemble 80 pour cent de la population du pays.

Ce sont les ministres de l'Environnement et du Développement durable de ces provinces qui ont signé officiellement le pacte, à Lima, au Pérou, alors qu'une conférence internationale sur le climat y a cours.

Les signataires du pacte s'engagent à adopter un objectif de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à moyen terme et à fournir les données chaque année afin de constituer un inventaire fiable de ces émissions. Les résultats seront communiqués aux instances de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques dans un rapport conjoint. Les signataires espèrent ainsi appuyer les efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques.

La mise en oeuvre du pacte sera assurée par l'Alliance des États fédérés et des Régions du Groupe Climat, le Réseau des gouvernements régionaux pour un développement durable et le Regions of Climate Action R20, en partenariat avec le Carbon Disclosure Project.

Le ministre québécois du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, a souligné les réalisations du Québec en matière de réduction des gaz à effet de serre depuis quelques années.

Ainsi, le Québec a atteint la cible de réduction qu'il s'était fixée pour 2012, soit six pour cent sous le niveau de 1990. «Depuis, il maintient le cap et continue son engagement dans l'effort international de lutte contre les changements climatiques en visant un objectif encore plus ambitieux pour 2020, soit une diminution de ses émissions de gaz à effet de serre de 20 pour cent par rapport à 1990», écrit-il dans un communiqué.

De plus, le Québec a mis sur pied un marché du carbone en 2013 et l'a lié à celui de la Californie au début de cette année.

«En vue de la conclusion d'un nouvel accord international sur le climat à Paris l'an prochain, il s'avère plus important que jamais de souligner le leadership exercé par les États fédérés et les régions en matière de lutte contre les changements climatiques», a commenté le ministre québécois.

Quant au Canada, un rapport du ministère fédéral de l'Environnement indique qu'il est loin d'atteindre son objectif de 2020, qui a pourtant été fixé en 2009 lors du sommet de Copenhague.