Deux mois après un pic de pollution de forte intensité à Paris, la municipalité va proposer un nouveau plan environnemental qui mise notamment sur la gratuité des transports en commun ou la circulation alternée, sans convaincre à ce stade l'opposition.

Le nouveau programme antipollution de la municipalité sera présenté le 19 mai au Conseil de Paris, avec un objectif prioritaire: «retrouver un air de qualité à Paris», a expliqué à l'AFP Christophe Najdovski, adjoint au transport à la mairie. La Ville doit «respecter les normes européennes en matière de pollution, on doit agir vite et fort», a-t-il poursuivi.

Le coût global de ce plan, qui revient selon l'opposition à «brasser de l'air», n'est pas encore fixé. Il s'agit pour l'heure «de grandes orientations», a souligné M. Najdovski.

Parmi les différentes mesures figure la relance, dans une version «améliorée», des «zones d'action prioritaire pour la qualité de l'air», ces zones dans lesquelles les véhicules les plus polluants sont limités, voire interdits.

Ce dispositif, né sous le quinquennat de l'ex-chef de l'État de droite Nicolas Sarkozy, avait été abandonné par le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault en raison du peu d'empressement des villes à se porter candidates aux tests.

Par ailleurs, le plan antipollution souhaite inciter les usagers à troquer leur voiture contre les transports en commun dès le début d'un pic de pollution.

Ainsi, la gratuité du stationnement résidentiel devrait être mise en place dès que le seuil d'information est dépassé alors que pour l'heure, la mesure est effective seulement quand le seuil d'alerte est atteint. Les vélos et voitures en libre-service dans la capitale devraient être gratuits à partir du deuxième jour du seuil d'information.

La municipalité souhaite aussi mettre en place la circulation alternée et la gratuité des transports en commun dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être franchi.

Le programme antipollution prévoit également la fin du diesel dans les transports en commun avec l'objectif de faire disparaître les bus diesel à l'horizon 2020.

Paris veut en outre que les particuliers délaissent le diesel. Ces derniers se verraient offrir un an de transport en commun gratuit s'ils décidaient de renoncer à leur voiture diesel.