Le géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic prévoit de dédommager financièrement ses salariés expatriés en Chine à cause de la pollution régnant dans la plupart des villes de l'Empire du Milieu.

«Nous allons étudier une prime spéciale pour les salariés envoyés en Chine compte tenu de la teneur en particules fines dites PM2,5 dans l'air», a expliqué jeudi un porte-parole de Panasonic.

Ce sujet a été abordé lors des traditionnelles négociations de printemps entre la direction et les syndicats au Japon, a-t-il précisé.

La Chine souffre d'une pollution extrême due à l'industrie ainsi qu'à l'urbanisation et à la motorisation galopantes, au point que le gouvernement vient de décréter une véritable guerre à la mauvaise qualité de l'air.

Sont particulièrement pointées du doigt les particules fines, les PM2,5 qui plombent l'air et sont d'autant plus nocives pour la santé qu'elles pénètrent profondément dans le système respiratoire.

L'Organisation mondiale de la santé recommande un plafond maximum de 25 microgrammes de PM2,5 par mètre cube pour une exposition de 24 heures et les autorités chinoises estiment qu'au-dessus de 300, il est «dangereux» de rester dehors.

Or, les niveaux mesurés ont souvent allègrement atteint plus de 400 microgrammes dans plusieurs villes.

Les Japonais sont très sensibles à ces questions et il n'est pas surprenant que ce point ait été soulevé avec les syndicats, à un moment où la Chine n'a en outre pas bonne presse auprès des Nippons à cause de querelles historiques et territoriales entre les deux pays.